• Jean Jacques Milteau n'est pas un accordéoniste, mais il joue de l'harmonica, un instrument cousin de l'accordéon puiqu'il utilise des anches libres, la différence essentielle étant que l'on joue avec la bouche.

    Quoi qu'il en soit, Jean Jacques Milteau est certainement l'un de ceux qui en joue le mieux, j'avais envie de vous le présenter :

    J.J. Milteau est né à Paris, près de la Porte d’Italie, en 1950 dans une famille modeste. Les « rocking 60’s » lui offrent un choix cornélien, vite tranché, entre des études lénifiantes et le virus du voyage précaire ; le voici donc sur les routes d’Europe et d’Amérique. Il se procure un harmonica après avoir entendu quelques bluesmen obscurs, mais inspirés. L’instrument convient au voyageur et à l’autodidacte.

    Trente cinq ans plus tard il n’a qu’à s’en féliciter ; le « ruine babines », dont la modestie teintée de sensualité permet de conserver la cheville mince et le cœur gros, lui a bien rendu son affection d’origine puisqu’il l’a conduit du Cercle Polaire Arctique jusqu’à l’Afrique du Sud, de Shanghaï à la Havane et même sur la scène de l’Opéra de Paris.

    Sollicité à son plus grand étonnement par le gotha de la chanson française (Eddy Mitchell, Yves Montand, Jean-Jacques Goldman, Gabriel Yared, Barbara, Maxime Le Forestier...), il passe ses jeunes années à saupoudrer quelques centaines d’enregistrements de notes bleues (déjà !) mais chaudes. Malgré, ou à cause de son atypisme, il est victime pour son disque « Explorer » d’une Victoire de la Musique et de l’ovation, aussi impressionnante qu’inattendue, des publics de Michel Jonasz et d’Eddy Mitchell dont il assure les premières parties pédagogiques et véloces.

    Initié à la musique par le Blues, il intègre à la sienne des influences colorées, souvenirs de voyages réels ou imaginés, des pubs d’Irlande aux fais-dodo de Louisiane, de la savane Zoulou au cinéma de quartier, de Juarez à Saint-Ouen... Il joue et parle avec humour et enthousiasme de l’instrument le plus quotidien, le plus intime, le plus populaire : l’harmonica.

    Sur son récent album « Memphis », J.J. Milteau a choisi d’écrire des pages musicales originales en compagnie de créateurs actuels du blues comme Mighty Mo Rodgers, Little Milton ou Mighty Sam McClain, dans le légendaire studio Royal de Willie Mitchell, avec les meilleurs musiciens des équipes Stax et Hi. Le disque a été chaleureusement accueilli, tant par le public que les professionnels : Choc Jazzman, Indispensable Jazz Hot...

    En 2002, le Grand Prix Jazz de la Sacem vient récompenser la carrière et le parcours professionnel de l’artiste et, en 2003, une Victoire de la Musique consacre « Memphis » meilleur album blues de l’année.

    2003 verra la sortie de « Blue 3rd », album plus intimiste, enregistré à New York en compagnie de Gil Scott-Heron, Terry Callier, N’Dambi et le tubiste Howard Johnson.

    Derrière sa virtuosité, J.J. Milteau cache une belle âme musicale ; dans l’univers de la musique noire, on appelle ça la « soul »...

    vu sur : http://jjmilteau.free.fr/


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