•  Le Paso Doble (vu sur : http://www.ultradanse.com)

    Le nom paso-doble signifie littéralement "deux pas", probablement parce cette danse est basée sur une simple marche stylisée. C'est dans le contexte des corridas d'Espagne (qui existent depuis le XVIIe siècle) qu'il faut situer les origines du paso-doble. L'entrée des toréadors dans l'arène était accompagnée d'une musique au rythme marqué et au style martial. Au début du XIXe siècle, une danse se développa sur cette musique et dans cet esprit de corrida, lutte entre l'homme et le taureau. Le paso-doble est associé à une mise en scène où l'homme joue le rôle du toréador et la femme joue le rôle de la cape... C'est pour cela que "l'habit de lumière" et l'attitude macho correspond bien au cavalier et la robe rouge et l'attitude provocante correspond à la cavalière. La scène finale du film "Ballroom Dancing" symbolise bien cet état de fait. L'ensemble de la danse consiste donc en un jeu entre le danseur, sa danseuse et le taureau imaginaire.

    Le paso-doble passe rapidement les frontières de l'Espagne pour se développer et prendre tout son essor dans le sud de la France d'où il conquiert le reste du pays. C'est pour cette raison que de nombreuses figures de base du paso-doble portent des noms français : "sur place", "le huit", "la cape", etc. Ce n'est que plus tard que la codification du paso-doble a été internationalisée par les anglais. C'est cette codification qui est utilisée dans le cadre des compétitions de danse sportive. 

    Le paso-doble dans sa version dite "dancing" se voit plus couramment en dehors des compétitions et correspond plus à la tradition populaire française. Cette manière de danser est certes moins spectaculaire, mais elle se marie facilement à toutes le générations ; bien que ce soit une danse classée "vieux jeu" auprès des moins de 40 ans qui préfèrent la salsa en ce début de siècle... Ainsi, le paso-doble est, avec la valse musette, une danse typiquement ancrée dans la culture française. La preuve est le fait qu'on la rencontre à coup sûr lors des bals de mariage... mais peut-être s'agit-il plus de faire plaisir aux "anciens" ?

     Ecoutez un paso interprêtré par Alain Musichini : ">

     


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