• Tony Murena

    Antonio "Tony" Murena
    Tony Murena

    accordéoniste (1916-1970)

    Un tout jeune émigrant...
    Tony Murena est né en Italie en 1916.
    En 1923, ses parents émigrent en France, comme de nombreux italiens. La famille s'installe à Nogent sur Marne. Il commence à "faire les bals" à l'âge de 9 ans, après que son oncle lui ait offert un accordéon chromatique. "Lancé" par son cousin Louis Ferrari, il débute rapidement les cabarets (Le Chantilly, L'Ange Rouge) et les music-halls.

    ...et surdoué !
    1932 : il se met au bandonéon et commence à jouer dans des formations de tango à la mode. Avec son quintette, il est entre autre le second accordéoniste du Balajo et demande à
    Jo Privat de le remplacer. Il joue à La Silhouette, à La Boule Noire, à La Java, au Pré Catelan et au Ciro's. Matelo Ferret est souvent son accompagnateur.

    Une carrière internationale
    Pendant la guerre, Murena est contacté par Glenn Miller pour rejoindre son orchestre ; la mort du tromboniste en 1944 empêchera la réalisation du projet.
    1947 : il joue au Cambodge devant le roi Norodom Sihanouk, lui même accordéoniste. Il se produit en Amérique du Sud, en Italie, en Allemagne, en Suisse.
    1949 : il achète un dancing rue de Courcelles, Le Mirliton où viendront parfois jammer
    Stéphane Grappelli et Django Reinhardt.
    1950 : il rencontre Astor Piazolla aux Etats-Unis.

    Concessions alimentaires
    1958 : fonde l'Orchestre Musette de Radio-Luxembourg avec
    Marcel Azzola, André Verchuren et Louis Ledrich qui accompagne des artistes de variété. Il anime également l'émission de télévision 36 Chandelles.
    Par la suite, il cédera comme beaucoup d'autres accordéonistes à la mode du musette "populaire" et commercial. Il faut bien vivre...
    Il s'éteint en 1970. On notera qu'il a joué avec de nombreux guitaristes :
    Django Reinhardt, Sarane Ferret, Matelo Ferret, Henri Crolla, Didi Duprat. Grand styliste de l'accordéon, au même titre que Gus Viseur ou que Jo Privat, on lui doit quelques chefs d'oeuvre comme Passion ou Indifférence (cosignée par Joseph Colombo).

    Source :
    François Billard &
    Didier Roussin, Histoires de l'accordéon, Climat-INA, 1991


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