• L'accordéon dit chromatique nait des divers perfectionnements apportés à l'accordion au cours du XIXème siècle. Parmi ceux-ci : les registres (mise en vibration de plusieurs anches pour une seule touche enfoncée), ce qui onnera naissance au fameux registre musette (à l'époque dû au fait que l'accordéon n'était pas sonorisé et que les musiciens de bals se devaient d'avoir une sonorité la plus clinquante possible pour pallier le manque de puissance).

    L'accordéon chromatique, l'instrument qui anime aujourd'hui encore les bals populaires, se développe dans le premier quart du XXème siècle.

    Il se distingue de son ancêtre diatonique par les caractéristiques suivantes :

    • Adoption du principe "une touche=un son" : une touche fait entendre la même note que l'on ouvre ou referme son soufflet.
    • La disposition des notes ne change pas selon le modèle.
    • Amélioration du clavier gauche d'accompagnement (à basses composées) offrant, grâce à la mise au point d'une astucieuse mécanique, un maximum d'accords préparés à partir d'un minimum d'anches, ce qui permet de jouer dans toutes les tonalités.

    C'est cet instrument qui donnera la gloire et la pérennité à l'accordéon grâce au Musette (nom masculin ! la musette indique en effet une sorte de cornemuse que l'accordéon supplanta dans les bals auvergnats vers 1905). Les vedettes historiques se nomment Emile Vacher, Charles Peguri, puis Adolphe Deprince, Victor Marceau, Médard Ferrero : l'instrument vit son âge d'or. Après la seconde Guerre Mondiale apparaissent les accordéonistes qui ont le plus contribués à donner au genre ses lettres de noblesse : Gus Viseur, André Astier, Joss Baselli, Joe Rossi, Jo Privat, Marcel Azzolla ... Depuis une quinzaine d'année, nous assistons à l'éclosion d'une nouvelle génération (qui va de paire avec le renouveau de l'instrument) : Richard Galliano (photo ci-contre), bien sûr, mais également Francis Varis, Daniel Collin, Eric Bouvelle, Dominique Emorine, Jérôme Richard...

    vu sur : http://membres.lycos.fr/accordeon/junior/comprendre/chromatique2.html


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  • Notre société est composée de toutes les tranches d'ages. Jeunes et moins jeunes se retrouve pour faire de la musique.

    C'est pour moi l'occasion de rendre un hommage à notre doyen, Roger Petit, qui est fidèle à notre association depuis plus de 40 ans. Il s'est toujours occuper du materiel, et s'est maintenant lui la mémoire de notre société.

    Nous sommes donc heureux qu'il soit toujours parmi nous, et on espère que ça durera encore longtemps.


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  • Avec Emile Vacher, on entre dans la légende du musette, non seulement parce que sa vie constituerait la trame d'un excellent scénario de film, mais surtout parce qu'il est réellement l'un des inventeurs du genre!

    Son père jouait de la grosse caisse, mais avait aussi touché à l'accordéon. Il désirait que son fils joue lui aussi d'un instrument. Alors que le môme atteint 10 ans, il lui trouve un accordéon diatonique dans une brocante. Le gamin apprend tout seul, joue rapidement les airs que l'on entend dans la rue et devient vite la "vedette" de son quartier.

    Son père voit rapidement le profit qu'il peut en tirer : il se rend dans un café de Montreuil, le Bal Delpech, et propose à la patronne que son fils remplace le vieil italien qui assurait jusqu'alors l'animation à l'accordéon. Voilà comment le jeune Emile débute dans le métier. Le gamin, accompagné par son père à la grosse caisse, se produit dans de nombreux bals. Au café Au Puy-de-Dôme , il fait même danser Casque d'Or, que le cinéma immortalisera dans le film homonyme de J. Becker.

    Mais le profit peut devenir grand : en 1908, le père Vacher décide d'ouvrir son propre bal rue de la Montagne Sainte Geneviève, premier bal musette (jusqu'alors, on parlait de bal à la musette). Le jeune prodige créé un style différent, proche de celui de son contemporain Charles Péguri, où la valse se fait "mineur" et la java prend une importance accrue. Son accompagnateur est ... un harpiste ! Le succès est au rendez-vous. Le tout Paris vient l'écouter.

    Sa notoriété grandissante permet à Emile de se produire régulièrement dans les radios parisiennes, mais aussi d'enregistrer un grand nombre de disques (des 78 tours) : on parle de 500 morceaux gravés sur le vynil, certains se seraient vendus à plus de cent milles exemplaires.

    Dans les années 20, il rencontre le pianiste Jean Peyronnin; c'est le début d'une longue collaboration. Celui-ci va marquer l'histoire de l'accordéon en étant l'auteur ou le co-auteur de certains des morceaux les plus connus : Reine de Musette, Brise napolitaine, Bourrasque, Défilé des Accordéonistes, etc.

    Emile Vacher devient la première star de l'accordéon : la fortune (dans les deux sens du terme!) lui sourit, il est devenu incontournable. Ses tournées le conduisent dans toute la France, mais aussi à travers l'Europe.

    Mais la chance commence à tourner au sortir de la deuxième Guerre Mondiale : le style évolue, de nouveaux accordéonistes apparaissent et le public commence à lui préférer ces jeunes vedettes de l'accordéon. Millionaire, il dilapide sa fortune. Il est obligé d'abandonner la "vie de château" qu'il menait. Il meurt en 1969 d'un cancer dans une indifférence quasi totale.

    vu sur : http://membres.lycos.fr/accordeon/public/histoire/vacher.htm


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    Le Musette

    Tout a commencé au XIXe siècle par les bals auvergnats de Paris, animés par des joueurs de cabrettes (famille des cornemuses), aussi appelées musette, d'où l'appellation de "bal à la musette". Mais l'accordéon n'y a pas encore droit de cité, bien au contraire. Ces bals auvergnats s'installent dans les arrières-salles des "cafés-charbon".

    Au début du XXe siècle, l'accordéon supplante la cabrette et s'installe dans les bals musette ! La valse remplace la bourrée, et les célèbres cabrettaires (BOUSCATEL, Léon CHANAL), laissent la place à une nouvelle génération de vedettes, les accordéonistes Emile VACHER, Michel et Louis PEGURI...

    Les années 1920 à 1950 furent une période faste pour le musette : Paris comptent plus de 300 bals, auxquels il faut ajouter les dancing, les guinguettes et les bals parquets de banlieue et de province. Plusieurs styles émergent : le swing musette représenté par Gus VISEUR, Tony MURENA et Jo PRIVAT, les orchestres musette avec chanteuse, dont Jane CHACUN (puis plus tard Georgette PLANA) sera la plus belle ambassadrice ; et toutes les influences exotiques qui favoriseront l'émergence de nouvelles danses : tango, paso-doble, rumba.


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    Passez la monnaie !


    Il fut une époque où l'on ne s'aquittait pas de droits d'entrées dans les bals musette, mais plutôt d'un droit de danser, sous forme de jetons de danse.

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    Dans sa biographie Titi des Enfants Rouges, Léon Agel (batteur puis éditeur) en explique le fonctionnement :
    "Celui que je préférais était l'As de coeur, rue des Vertus, c'était le vrai musette. On payait sa consommation trois francs et vingt-cinq centimes pour chaque danse que l'on faisait.

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    L'orchestre attaquait refrain, couplet et refrain, les ramasseurs munis de sacoches encerclaient les danseurs, à l'aide d'une corde et criaient : "passons la monnaie". L'opération terminée ils se retiraient sur les côtés en criant "Roulez".

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    Il n'y avait pas moyen de passer au travers. Il fallait donner ses cinq sous ou un jeton acheté à la caisse. Si l'on se réfère à un article d'Emmanuel Patrick, publié en 1886, cette pratique avait été innovée, à cette époque, dans un petit bal de la rue de Charenton. Un violoneux faisait danser et sa femme ramassait les pièces de deux sous en criant "Passons la monnaie" à la moitié de la danse , puis "Roulez" pour la reprise. La musique reprenait le même air ; refrain, couplet, refrain ou simplement : couplet, refrain.

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    A l'As, cela revenait cher mais l'ambiance était formidable."

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    L'expression "Roulez jeunesse", encore fréquemment utilisée aujourd'hui, est vraisemblablement issue de cette pratique.

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    L'utilisation des jetons de danse a disparu avec la seconde guerre mondiale.

    vu sur : http://www.guinguette.org/bals/passez.html


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